Photo R. Ollivier love la corde Sur les vires de la pointe d'Aragon.
Après la course Pointe Jean-Santé - Pointe d'Aragon

Samedi et Dimanche 18 et 19 Juin 1960
Participants : Robert, Christine, Jean, Popo, Jean Mole (Okila).
Hervé n’a pu se joindre à nous.
Véhicule : 403 Peugeot (Pau-Aneu AR)
Objectif : Ossau, Pointe Jean-Santé par le couloir Pombie-Peyreget
et jonction avec la Pointe d’Aragon par le couloir Sanchette pour
redescendre par les vires d’Aragon
Samedi montée à Pombie. Il s’y trouve les Ravier, déjà de haute
réputation. C’est la première fois que je les rencontre. Ils vont
reprendre la saison en grimpant l’Eperon Est de la Jean-Santé pour
s’échauffer.
Nous faisons un concours d’escalade sur les blocs qui entourent
le refuge. Je parviens à franchir un bloc sur lequel les Ravier
échouent. La fierté !
Deux cordées pour la course : Robert-Christine (dont je ne me
souviens pas)-Jean et Okila-Popo. Tout ce que j’ai noté à l’époque
tient en peu de mots. Okila était fatigué et Popo a fait tout un
foin à propos de tout et n’importe quoi, en faisant en particulier
des remarques acerbes sur la forme du pauvre Okila. J’ai noté que
Mole n’arrivait pas à la calmer. Elle a tué l’ambiance pour le
moins et le père Ollive s’en souviendra plus tard.
Les frères Ravier nous rejoignent au sommet de la Pointe Jean-Santé.
Ils viennent de sortir l’Eperon Est, tranquilles (ce sont eux qui
l’ont ouvert en 1955 (à 22 ans, ils sont nés le 20 octobre 1933).
Ils s’arrêtent à peine et veulent atteindre la Pointe d’Aragon
qui nous domine, et n’ont jamais pratiqué cet itinéraire. Mon
père leur fournit quelques indications… qui ne leur servent
à rien car ils attaquent directement par les endroits les plus
difficiles. Ce qui ne les arrête pas. L’école d’escalade n’a
aucun intérêt pour eux, les « playmobils » clonés des Pyrénées.